LE CIRQUE DES POETES DISPARUS

Le cirque des poètes disparus
Le cirque des poètes disparus

Le cirque des poètes disparus est paru en 2008. Il s'agit de parodies de poètes qui s'échelonnent de Charles d'Orléans à Serge Gainsbourg. Chaque poète est d'abord présenté par une courte biographie. Ensuite, une poésie "dans le style de" mais ce ne sont pas des pastiches mais bien des parodies. Le pastiche s'écrit scrupuleusement dans le style de l'écrivain qu'on a choisi de pasticher : c'est en quelque sorte une belle imitation. La parodie, quant à elle, est une caricature, où les petits défauts de l'écrivain choisi sont exagérés, amplifiés, déformés. L'écrivain choisi devient alors victime et la parodie peut s'avérer alors cruelle, voire féroce.

L'idée de la couverture (l'otarie d'un cirque qui joue avec une balle où sont représentés des poètes) est de mon éditeur : Benjamin Jugieau. Je l'en remercie : je trouve la couverture très réussie.

Les poètes sont présentés les uns après les autres, dans un ordre chronologique, du plus ancien (Charles d'Orléans) au plus récent (Serge Gainsbourg).

Voici le texte de la 4° de couverture :

"La poésie donne rarement l'occasion de rire, ni même de sourire. C'est sans doute l'un des principaux reproches qu'on pourrait lui faire. Le Cirque des Poètes Disparus est une parodie de grands poètes du Moyen-Age à nos jours. De Charles d'Orléans à Serge Gainsbourg, 58 poètes sont revisités de façon humoristique, irrespectueuse, parfois méchante, avec pour chacun un court rappel biographique. Après son recueil de fables "l'homme affable", Pierre Coutant nous fait revivre, ici, les poètes à sa façon, avec humour, pour mieux les connaître et ne jamais les oublier."

QUELS POETES ? TENTEZ DE LES RECONNAITRE !

Pour vous aider, le diaporama est en ordre chronologique (par l'année de naissance). Seul Saint-Amant, poète qui a chanté la bonne chair et au portrait introuvable sur le net, a été remplacé par l'image d'une bonne assiette de brasserie ! 

 

LE PRINTEMPS DES POETES A CABESTANY

 

 

 

 

 

A l'occasion du "printemps des poètes" de 2008, à Cabestany, j'ai eu le plaisir de découvrir des extraits du "Cirque des poètes disparus" exposés un peu partout dans les rues de la ville. Je remercie vivement de leur choix les responsables de cette manifestation. Ci-jointe une photo où l'on peut reconnaître un extrait d'une parodie de Boby Lapointe. 

ET MAINTENANT : QUELQUES EXTRAITS !

 

CHARLES BAUDELAIRE (1821-1867)

 

 

 

                 A CELLE QUI EST TROP LAIDE

 

 

                            Paris dont la laideur me fait l'âme si jaune

                            N'aura plus à rougir de son infirmité,

                            Car elle a en son sein, égarée dans sa faune

                            Celle à côté de qui la laideur est beauté!

 

                            Dès qu'elle eut accouché, sa mère en la voyant

                            Lui cracha au visage un poumon tout entier,

                            Puis elle abandonna cet enfant effrayant

                            En maudissant les dieux de l'avoir humiliée.

 

                            Elle a tranché ma vie comme un scalpel vainqueur;

                            Je fumais le houka en détestant mon père

                            Lorsqu'elle entra chez moi, me proposant son coeur:

                            Je crus qu'elle m'offrait un bol de crachats verts!

 

                            Je préfère lécher les croûtes d'un lépreux,

                            Je préfère outrager une succube immonde,

                            J'aimerais mieux l'inceste et me crever les yeux

                            Que de devoir l'aimer, fût-ce quelques secondes!

 

                            Aussi elle est partie, en laissant derrière elle

                            La luisante traînée que font les escargots,

                            Et je réalisais que sa laideur charnelle

                            N'était que le miroir de mon alter ego!

 

PAUL ELUARD (1895-1952)

 

 

 

                          SENTIMENT-ALLEMAND

 

 

       Que voulez-vous j'étais seul dans la rue

 

       Que voulez-vous et j'avais un peu bu

 

       Que voulez-vous soudain elle est venue

 

       Que voulez-vous mes bottes lui ont plu

 

       Que voulez-vous elle habite au dessus

 

       Que voulez-vous elle m'a déshabillu

 

       Que voulez-vous elle m'a montré son cul

 

       Que voulez-vous elle a été tondue